Puisque nous méritons tous les deux mieuxQue cette vie dont on télé jouitDans un climat social a deux cent lieuesD’un monde ailleurs le rêve de notre viePuisqu´on chevauche trois fois par semaineLa même longueur d´onde pour nourrir l´espoirD´un lendemain où l´on gommerait la haineCes petits riens qui chaque jour nous séparent Puisqu´on soumet à la…
Catégorie : Poèmes
Peuples ! écoutez le poète !
Écoutez le rêveur sacré !
Dans votre nuit, sans lui complète,
Lui seul a le front éclairé !
Des temps futurs perçant les ombres
Lui seul distingue en leurs flancs sombres
Le germe qui n’est pas éclos.
Homme, il est doux comme une femme.
Dieu parle à voix basse à son âme
Comme aux forêts et comme aux flots !
Victor Hugo
« Fonction du poète »
Les Rayons et les Ombres (Extrait), 1840
Textes ci-dessous diffusés sous license Creative Commons.
Caravane
Assis sur une belle banquette arrièreAu milieu d’un convoi de caravanesIl voit défiler des champs des cabanesEt soudain des immeubles en immense barrière Ils sont arrivés dans sa ville nataleEt veulent s’y arrêter pour une nuitMais ici les terrains sont prémunisDe pierres de fossés police municipale A quinze bornes de là le camp tsiganeS’installe enfin…
La Neige
Un vierge manteau de neigeSur le pavé de la cour Le fait tomber dans le piègeQue nous tend tout monde sourd La nostalgie des momentsLes plus marquants du passéTileo se sent l’enfantQue la cité a tué. Il s’allonge sur le solEt se met à écouterLe bruit des flocons qui volentEt s’entassent à ses côtés Il se…
TileO et l’Oiseau
Il a assis oh TileoAssis ses fesses au bord de l’eauIl fixait là haut TileoFixait du regard un oiseauIl l’enviait oh TileoL’enviait de voler si haut Il s’envolait là haut l’oiseauIl s’envolait au dessus de l’eauEt il fixait en bas l’oiseauSeul sur la plage TileoIl l’enviait là haut l’oiseauL’enviait de ne pas vivre en haut…
La Descente
L’obsédante noirceur De la cage d’escalierSans raison lui fait peurNe pas reculer Il doit faire ce dernier pasCette grande avancéeCe premier pas d’un au-delàC’est la clé Fermer la porte à cléNe plus jamais se retournerSe laisser bercer par la nuitEt la pluie Oui dehors il pleutCoule sa peurSur sa peau et de ses yeuxOui il pleure…
Adieu la Ville
La fête est délicieuseEn ce soir de printempsA flots coule la gueuzeElle libère les gensAdieu ville hargneuseVoici venu le tempsDe te fuir belle affreuseDe me fondre au vivantUn village en forêtUne chênaie envoûtanteDes êtres guilleretsD’une nature accueillanteComment ai-je pu resterEnchaîné ville présenteDélusoire bien truquéeImage si démente Nicolas QUENTINOrléans, Février 2002