La Neige

Un vierge manteau de neige
Sur le pavé de la cour 
Le fait tomber dans le piège
Que nous tend tout monde sourd

La nostalgie des moments
Les plus marquants du passé
Tileo se sent l’enfant
Que la cité a tué.

Il s’allonge sur le sol
Et se met à écouter
Le bruit des flocons qui volent
Et s’entassent à ses côtés

Il se laisse enfermer
Un sarcophage de glace
Il est le roi proclamé
D’un monde imaginé.

Soudain conscient du délire
Et de son corps engourdi
Il s’agite pour sortir
Mais ses os poussent des cris

Fin de cette scène d’épouvante
Où Tileo prend conscience
Que cette vie qu’il s’invente
N’est pas toujours pleine de sens.

Nicolas QUENTIN
Orléans, Mai 2002

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